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Palaeogenomics

Michael HOFREITER

en Comptes Rendus Palevol 7 (2-3) - Pages 113-124

Publié le 30 avril 2008

Cet article est tiré de la thématique La paléogénétique en paléontologie, archéologie et paléoanthropologie : apports et limites

Paléogénomique

La publication de la première séquence d’ADN ancien peut être considérée comme le début de la paléogénomique. Cette première séquence a été obtenue à partir d’un spécimen, taxidermisé et conservé dans un musée, un quagga, mammifère éteint et apparenté au zèbre. L’ADN a été extrait à partir de ce spécimen de quagga, cloné dans une bibliothèque bactérienne et puis séquencé sans qu’aucune séquence n’ait été particulièrement sélectionnée. Il a fallu attendre 17 ans et des progrès de la technique de PCR avant que deux groupes réussissent à séquencer indépendamment le génome mitochondrial complet de plusieurs espèces de moa, éteintes elles aussi. À peine quatre ans plus tard, en utilisant l’approche originale de clonage sans sélection d’un extrait d’ADN ancien suivi par une étape de clonage aléatoire, les premières séquences nucléaires anciennes ont été déterminées, cette fois-ci à partir de l’ours de cavernes éteint. Depuis ces réussites initiales, la paléogénomique a rapidement pris son essor, conséquence, d’une part, d’une évolution technologique et, d’autre part, d’un intérêt accru pour la recherche sur l’ADN ancien. Des nouvelles méthodes développées depuis la publication de la séquence de l’ours des cavernes ont permis la production de séquences d’ADN nucléaire à l’échelle de la mégabase à partir de deux espèces éteintes, le mammouth et l’homme de Neandertal, notre parent le plus proche. Pour les deux espèces, des projets de séquençage de faible couverture ont été proposés. Il est probable que ces projets aboutiront, compte tenu du rythme de développement rapide des techniques de séquençage. Cette revue analyse soigneusement à la fois les promesses et les limites actuelles des analyses paléogénomiques de l’ADN mitochondrial et nucléaire.


Mots-clés :

ADN ancien, Paléogénétique, Paléogénomique, Proboscidiens, Neandertal

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