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Histological observations of Enantiornithine bone (Saurischia, Aves) from the Lower Cretaceous of Las Hoyas (Spain)

Oscar CAMBRA-MOO, Ángela Delgado BUSCALIONI, Jorge CUBO, Jacques CASTANET, Marie-Madeleine LOTH, Emmanuel DE MARGERIE & Armand de RICQLÈS

en Comptes Rendus Palevol 5 (5) - Pages 685-691

Publié le 31 juillet 2006

Observations histologiques d'os d'Énantiornithe (Saurischia, Aves) du Crétacé inférieur de Las Hoyas (Espagne)

Un nouveau matériel appartenant à un petit Énantiornithe (Saurischia, Aves), probablement adulte, du Crétacé inférieur de Las Hoyas (Espagne) apporte de nouvelles données sur l'histologie osseuse de ces oiseaux disparus à la fin du Crétacé. Ce matériel est rapporté à cf. Concornis lacustris. La corticale externe des os longs étudiés est avasculaire, formée d'une matrice osseuse à fibres parallèles, pourvue de lacunes ostéocytaires aplaties. Des lignes d'arrêt de croissance (LACs) sont présentes. Cette organisation correspond au « système fondamental externe » décrit chez de nombreux oiseaux adultes actuels. Elle s'accorde aussi avec la description des corticales osseuses, déjà réalisée chez un Énantiornithe adulte. En revanche, la corticale profonde comprend de nombreuses lacunes ostéocytaires, plus globuleuses qu'aplaties. Cette région est aussi pénétrée par quelques canaux vasculaires entourés par des lamelles osseuses, le tout formant des ostéones, probablement secondaires, d'après leur aspect et leur rapport au tissu osseux adjacent. Ces ostéones apparaissent constitué par des extrusions de l'os endostéal bordant la cavité médullaire. Ces données sont discutées relativement aux connaissances actuelles sur l'histologie osseuse comparée des oiseaux actuels et mésozoïques du point de vue de la dynamique de croissance et de l'évolution de la physiologie thermo-métabolique. Nos observations montrent une plus grande histodiversité, en particulier pour l'os en croissance, que dans les rares spécimens déjà décrits. Elles suggèrent que la croissance a pu être effectivement très lente, alors que la taille staturale était prête d'être atteinte, mais que la croissance était plus active à des stades plus précoces, bien que les nouvelles observations ne permettent pas d'apprécier quantitativement celle-ci. On ne peut non plus en déduire que les Énantiornithes différaient significativement, par leur mode de croissance, d'autres oiseaux basaux connus à cet égard. Les nouvelles données suggèrent à tout le moins que les Énantiornithes n'avaient pas nécessairement un régime de croissance très différent de celui des oiseaux modernes de même taille, et, par implication, des caractéristiques thermo-métaboliques profondément différentes de celles de ces derniers.


Mots-clés :

Énantiornithes, histologie, lignes d'arrêt de croissance (LACs), logettes périostéocytaires

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