La première date de la colonisation par l'homme du Nord de l'Europe doit rester très incertaine, bien que d'excellentes découvertes, ces dernières années, révèlent sa présence il y a environ 600 000 ans. Les découvertes réalisées à Dmanisi (1,7 Ma) suggèrent qu'un Homo à petit cerveau, avec des techniques simples, a été capable de coloniser les régions tempérées et qu'il est improbable que l'Europe présente des problèmes insurmontables, en comparaison de la Géorgie, ou que les hommes qui ont colonisé le Sud de l'Europe dans des conditions favorables n'aient pu progresser vers le nord pendant plusieurs milliers d'années. L'enregistrement géologique montre, cependant, combien beaucoup a été perdu : mises à part de vastes zones en général sous la mer, des rivières du passé, telle la proto-Tamise ou la Bytham, aident à mesurer l'extension de l'érosion dont la moyenne partie résultait de l'aplanissement glaciaire. L'histoire du feu, en terme d'utilisation contrôlée du feu apparaît dans le Nord de l'Europe au stage isotopique 11, quand celui-ci est très étendu sur le continent. Beeches Pit est un exemple de première importance, indiquant le contrôle du feu et l'activité sociale autour des feux et dans la gestion du feu. Cependant, l'absence de feu de nombreux sites, incluant ceux de OIS13, intrigue. L'article considère les possibilités alternatives : celle que l'usage du feu ait été introduit par suite d'une augmentation des aptitudes sociales et intellectuelles de l'homme aux alentours d'OIS 11, et que les limites de l'échantillonnage aient grandement réduit nos chances de la caractériser dans des sites plus précoces.
Feu, Pléistocène moyen, Nord de l'Europe, Beeches Pit