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Early Triassic recovery of echinoderms

Richard J. TWITCHETT & Tatsuo OJI

en Comptes Rendus Palevol 4 (6-7) - Pages 531-542

Publié le 31 octobre 2005

Cet article est tiré de la thématique La reconquête triasique, l’aube de la biosphère moderne

La reconquête triasique par les échinodermes

L'intervalle de temps correspondant aux extinctions massives du Permo-Trias fut une période importante dans l'histoire évolutive des échinodermes. Le détail des modalités de ces extinctions, en particulier de celles de la reconquête se produisant immédiatement après les extinctions, est rarement abordé, car les données paléontologiques sur les échinodermes du Permien et du Trias sont estimées par trop insuffisantes. Pourtant, seuls les Holothuroidea et les Asteroidea souffrent d'un manque de représentants fossiles au début du Trias. Mais, même dans ces deux groupes, les modalités des extinctions et de la reconquête peuvent être déduites des analyses cladistiques récentes. Le cas des Holothuroidea, qui ne présentent pas d'extinctions au niveau des familles au cours de l'intervalle du Permo-Trias, vraisemblablement en raison de leur mode de nutrition détritivore, se révèle unique parmi les échinodermes. En revanche, les Echinoidea, les Crinoidea et probablement aussi les Asteroidea subirent à cette époque des évolutions en « goulot ». Parmi les échinides, la radiation post-permienne n'a véritablement eu lieu qu'à partir du Trias supérieur (Carnien), quoiqu'elle ait pu commencer au début du Trias. Chez les crinoïdes, la diversité taxonomique augmente considérablement à partir du Ladinien supérieur, alors que des analyses cladistiques suggèrent une diversification plus précoce, au début du Trias (Indusien). Bon nombre de restes de crinoïdes, non encore décrits, provenant du Trias inférieur de différentes régions du globe, indiquent que la radiation post-permienne du groupe a dû être plus rapide qu'il n'est couramment admis. Dans le Spathien, les ossicules sont parfois tellement abondants qu'ils participent à l'édification de roches. La rapidité de la radiation post-permienne des Ophiuroidea est démontrée par l'existence au Trias inférieur d'au moins sept espèces d'ophiures, même si les affinités à un niveau supérieur de ces taxons demeurent pour l'instant encore problématiques et si les données du Permien supérieur sont mal connues. Au sein des échinodermes du Trias inférieur, les ophiures constituent le groupe affichant la plus grande diversité, à la fois sous la forme d'individus complets et sous celle d'ossicules désarticulés. Les holothuries ont probablement engagé leur radiation post-permienne au début du Trias, mais les données de l'analyse cladistique militent en faveur d'un âge largement Anisien. Tous les échinodermes connus du Trias inférieur étaient des animaux de petite taille peuplant les eaux très peu profondes, oxygénées, dans la zone d'activité des vagues des basses latitudes.


Mots-clés :

Trias, Échinodermes, extinction en masse, renaissance biotique, analyse cladistique

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