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Evolution’s past and future: an introduction and partial précis to Stephen Jay Gould’s The Structure of Evolutionary Theory

Kevin PADIAN

en Comptes Rendus Palevol 2 (6-7) - Pages 335-352

Publié le 30 novembre 2003

Cet article est tiré de la thématique Les chemins de l’Évolution : sur les pas de Steven Jay Gould

Passé et futur de l’évolution: une introduction en manière de résumé à l’ouvrage de Stephen Jay Gould The structure of Evolutionary Theory

Dans son dernier et plus grand ouvrage The Structure of Evolutionary Theory, Stephen Jay Gould conçoit la structure de la théorie évolutionniste depuis Darwin comme comprenant trois propositions majeures. D’abord, la sélection naturelle est la force la plus importante conférant une direction à l’évolution. Ensuite, elle opère au niveau des organismes individuels. Enfin, la sélection peut être extrapolée progressivement, depuis son action sur les individus au sein des espèces vivantes, au travers des temps géologiques, jusqu’à produire la divergence graduelle entre espèces et les adaptations qui caractérisent l’histoire de la vie. Les défis vis-à-vis de ces trois propositions peuvent être, selon Gould, de trois ordres de sévérité. Les défis les plus sévères, s’ils étaient vérifiés, pourraient anéantir complètement l’une des trois propositions majeures, détruisant ainsi l’intégration de la théorie (et peut-être aussi la logique et l’assise de ses autres propositions). D’autres défis, moins sévères, pourraient conduire à réviser, modifier ou étendre le contenu et la portée de l’une ou l’autre des propositions majeures, mais sans en détruire, ni aucune, ni la théorie dans sa totalité. Enfin, d’autres défis, encore moins sévères, pourraient ajouter à ce qui est connu et étendre la portée, la pertinence et les possibilités de la théorie, mais n’appellent pas de révision de sa structure fondamentale. Gould reconnaît que la théorie a surmonté tous les défis présomptifs qui auraient pu la détruire et s’est accommodée de tous ceux qui n’ont fait que l’amplifier et l’enrichir. Son intérêt se porte principalement sur certains défis, qui pourraient entraîner une révision substantielle de la théorie : par exemple, si d’autres processus que la sélection naturelle avaient une grande importance dans l’évolution, si la sélection agissait de façon importante au niveau des espèces et des clades, et (ou) si elle était active au niveau des gènes, des allèles ou des chromosomes, ou encore si l’extrapolation de ce que l’on connaît au niveau des populations vivantes ne pouvait expliquer de nombreux patrons évolutifs observés dans l’évolution à grande échelle et révélés par la documentation paléontologique. Il pense qu’au travers de l’histoire de l’évolutionnisme depuis Darwin, tout comme dans la recherche d’aujourd’hui, se révèlent des défis valides, qui contraignent à réviser substantiellement les trois propositions majeures, et que la théorie se doit de les intégrer, de façon à conserver la puissance explicative qu’elle a eu pendant de nombreuses décennies.


Mots-clés :

Contraintes, darwinisme, épistémologie, Gould, hétérochronies, hiérarchies, Histoire des sciences, théorie évolutive, théorie synthétique

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